En dépit d’un contexte politique pour le moins troublé depuis le 25 août et la perspective d’un départ précipité du Premier ministre François Bayrou, les émissions obligataires émanant d’entreprises françaises se sont succédé rapidement fin août et début septembre. Nombre de corporates ont sans doute voulu émettre avant la chute annoncée du gouvernement, lors du vote de confiance, le 8 septembre. Ainsi, pas moins de 14 entreprises se sont présentées sur le marché entre le 26 août et le 4 septembre. Aucune émission n’a alors échoué, mais, comme le souligne Natixis CIB, certains deals ont « montré une baisse notable de l’appétit des investisseurs, avec des taux de sur-souscription tombant sous les 3 fois, en dessous des standards de marché ». Cela été le cas pour Schneider Electric, Elis, Orange et Danone, relèvent les banquiers. Ainsi, l’émission de Schneider Electric n’a alors été sur-souscrite que de 1,7 à 2,1 fois selon les tranches. Celle d’Orange l’a été 2,1 fois. Ce phénomène de sous-souscription s’est toutefois atténué par la suite après la nomination d’un nouveau Premier ministre et l’éloignement de la perspective d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Ainsi, Cap Gemini a émis le 18 septembre pour 4 milliards d’euros, en quatre tranches, de 2 à 9 ans. L’émission a été sur-souscrite 3,2 fois. De même, Veolia a émis le 17 septembre une obligation hybride (titre super-subordonné perpétuel de 850 millions portant un coupon de 4,322 %), avec un taux de sur-souscription de 5,5 fois.
FINANCEMENT
La crise politique a pesé sur certaines émissions obligataires
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