La French Tech perd des couleurs. Les start-up tricolores ont en effet levé 2,8 milliards d’euros lors des tours de table menés au premier semestre, soit une baisse de 35 % selon le baromètre du capital-risque en France publié par EY.
Seules 314 jeunes pousses ont levé des fonds au cours des six premiers mois de l’année, un nombre en repli de 24 %. Ainsi, tant en valeur qu’en volume, le bilan du premier semestre 2025 est le plus mauvais depuis 2019. La France perd donc sa place de leader du capital-risque au sein de l’Union européenne, au profit de l’Allemagne, qui comptabilise 3,6 milliards d’euros de fonds levés (-2 %).
L’Hexagone a notamment été pénalisé par un « growth equity », c’est-à-dire les opérations supérieures à 100 millions d’euros, en berne (-87 %). En effet, dans le top 5 des levées de fonds, seules deux jeunes pousses atteignent la barre de 100 millions d’euros, contre sept à la même période en 2024 : la fintech Knave et la pépite du quantique Alice & Bob (100 millions d’euros chacune). Suivent la fintech Pennylane (75 millions d’euros), le spécialiste des exosquelettes Wandercraft (66 millions d’euros) et Nabla, qui propose un assistant médical reposant sur une IA (61 millions d’euros). Parmi les secteurs ayant suscité le plus d’intérêt, les logiciels totalisent 891 millions d’euros de fonds levés, un montant en baisse de 39 % malgré une hausse du nombre d’opérations (+57 %). Les greentechs, avec 515 millions d’euros (-54 %), et les fintechs, avec 487 millions d’euros (+53 %), complètent le podium.