A travers le monde, les émissions durables (émissions ESG, qu’il s’agisse d’obligations ou de prêts bancaires) ont atteint 390 milliards de dollars au cours du premier trimestre 2025, selon des estimations d’ING (baromètre Sustainable Finance Pulse). Par rapport au premier trimestre 2024, la chute atteint près de 20 % et le volume de financements ESG se trouve à son plus bas depuis 2020 pour un premier trimestre. Mais, en proportion des financements accordés, la part de l’ESG reste stable. « Si le volume des émissions ESG a baissé au premier trimestre de 2025 par rapport aux premiers trimestres des années précédentes, c’est en lien avec la diminution globale des financements, due en grande partie au contexte géopolitique, qui génère beaucoup d’incertitudes aussi bien pour les investissements que pour les acquisitions et qui ralentit les prises de décision, explique Laurent Bassi, directeur des financements durables ING France. La part des financements labellisés ESG est restée globalement stable au premier trimestre, et nous n’anticipons pas une baisse significative dans la zone EMEA en particulier. »
Les émissions obligataires « green » (finançant des projets verts précis) ont représenté la première source de financement ESG, atteignant 171 milliards de dollars. Leurs équivalents bancaires, les prêts verts, ont totalisé 29 milliards de dollars. Les obligations sociales ont atteint 45 milliards. En revanche, les émissions obligataires de type sustainability-linked bonds (avec rendements indexés sur les progrès globaux de l’émetteur en matière ESG) sont tombées au plus bas, à 9 milliards, à travers le monde.