La taxe carbone aux frontières (mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, MACF), conçue au niveau européen, est entrée en vigueur ce 1er octobre. Il s’agit du moins de la première phase, durant laquelle les importateurs devront fournir les données concernant le contenu en carbone de certains produits arrivant aux frontières de l’Europe.
Le nombre de produits concernés est à ce stade très limité. Il s’agit de l’acier, de certains produits chimiques et de matériaux de construction. La valeur totale de ces produits importés est évaluée par Bercy à 6 milliards d’euros par an. Très concrètement, les importateurs devront obtenir des sites industriels étrangers une évaluation du contenu en carbone des produits importés à partir du 1er octobre, et transmettre ces informations fin janvier à une plateforme européenne dédiée, « en cours d’élaboration », selon une source gouvernementale. La phase de « simple » collecte des données, sans paiement de la taxe, durera jusqu’à la fin de 2025, date à laquelle la taxe proprement dite entrera en vigueur. Celle-ci rapporterait 3 milliards d’euros en 2030, selon une source gouvernementale, mais pourrait monter en puissance à mesure que d’autres produits sont incorporés.