Décidée par les banques centrales, la hausse des taux d’intérêt directeurs, qui a atteint en moyenne 400 points de base dans les pays industriels depuis la fin 2021, va avoir de lourdes conséquences sur les économies, avertit le Fonds monétaire international.
Le risque de crédit va s’amplifier, notamment pour les entreprises, d’autant plus que celles-ci vont devoir faire face à un véritable « mur de dette ». En 2024, les entreprises à travers le monde vont en effet devoir rembourser –et donc refinancer à des taux nettement plus élevés que ceux auxquels elles avaient emprunté– 5 500 milliards de dollars de dettes, soit un niveau de 30 % supérieur à celui de 2023. La moitié de ces 5 500 milliards sera remboursée aux Etats-Unis, mais les autres économies avancées, dont l’Europe, principalement, comptent pour 27 % de ce total, tandis que la Chine représente 10 %. En 2025, les montants à refinancer seront ramenés à 4 500 milliards de dollars. Ce « mur de dette » est lié aux nombreux emprunts contractés en 2018 et 2019 à des taux d’intérêt très faibles, et surtout en 2020, lors de la crise sanitaire.