La rentabilité des grandes banques européennes ne devrait pas trop pâtir des perspectives économiques dégradées et de la guerre commerciale de l’administration Trump. Selon une étude de Ficth Ratings, au premier trimestre 2025, les performances des banques ont été soutenues par une hausse des commissions et, par ailleurs, par les revenus des activités de trading, portées par la volatilité des marchés. Ce segment devrait d’ailleurs rester dynamique au deuxième trimestre et la rentabilité des établissements européens ne devrait être que légèrement inférieure à celle de 2025.
Le ratio médian entre le bénéfice d’exploitation et les actifs pondérés en fonction des risques des 20 banques étudiées par Fitch Ratings a ainsi augmenté pour atteindre 3,3% au premier trimestre 2025 contre 2,9% un an plus tôt. Cependant, les banques françaises (Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole et BPCE), tout comme UBS, sont celles dont ce ratio est le plus bas. En revanche, les établissements tricolores pourraient, cette année, enregistrer de meilleures performances que leurs homologues du côté des revenus nets d’intérêt en raison de la baisse des taux d’intérêt directeurs qui devraient davantage pénaliser les banques d’Europe du Sud.
En 2025, la demande de crédit des entreprises restera faible selon l’agence de notation qui anticipe un report des décisions d’investissement. Fitch Ratings prévoit également une légère augmentation des provisions pour créances douteuses, notamment dans les secteurs de l’immobilier, de l’automobile et du commerce de détail. Dans ce contexte, l’agence de notation estime que les faibles perspectives de croissance, la pression sur les revenus et la solidité des fonds propres des groupes européens continueront de favoriser la dynamique de consolidation à l’œuvre dans le secteur et pourraient générer de nouvelles acquisitions d’assureurs ou de gestionnaires d’actifs.