Au cours de la prochaine décennie, environ 400 000 entreprises devraient être cédées, selon Bercy, en raison de potentiels départs à la retraite des dirigeants. En effet, en 2022, environ 500 000 dirigeants d’entreprise avaient au moins 60 ans et employaient 3 millions de salariés. Pour favoriser les transmissions-reprises de ces sociétés, la ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises et de l’Economie sociale et solidaire, Véronique Louwagie, a annoncé la publication d’un baromètre dédié. Sa première édition souligne ainsi qu’en 2024 les entreprises cédées ou transmises présentent des perspectives économiques plus favorables que celles qui sont créées avec, par exemple, un taux de pérennité à trois ans de 85 %, contre 81 % pour les sociétés nouvellement constituées. De plus, moins de 7 % des entreprises cédées l’ont été dans le cadre d’une procédure collective, un chiffre en baisse depuis 2014.

Les perspectives économiques à trois ans des sociétés transmises ou cédées sont en effet meilleures que celles créées, avec un chiffre d’affaires plus important et une productivité plus élevée. Cette bonne santé financière se traduit notamment dans la hausse du prix moyen des cessions. Entre 2012 et 2024, il a augmenté de 19 %, passant de 255 000 à 303 000 euros. Une cession sur dix a même été réalisée pour un montant supérieur à 500 000 euros en 2024, contre 370 000 euros en 2012. L’année dernière, un peu plus de 37 000 entreprises ont été transmises ou cédées, un chiffre stable par rapport à 2023. Il s’agit généralement de petites entreprises : 86 % comptaient moins de 10 salariés.