Suite à la consultation lancée par l’Esma en juin 2025, l’Association française des marchés financiers (Amafi) vient de publier ses recommandations afin d’alléger la complexité des reportings EMIR, MiFIR et SFTR. En premier lieu, l’association recommande de réévaluer les données collectées et de mettre en place des mesures ciblées (quick wins). « Il s’agirait notamment de supprimer les doublons et les données qui n’ont pas de valeur réglementaire, et d’harmoniser les définitions utilisées », explique Diana Safaryan, chargée d’étude à l’Amafi. L’association recommande également l’instauration à brève échéance d’un reporting unique et centralisé, qui s’appuierait sur l’infrastructure de l’Esma et reposerait sur une collaboration renforcée entre régulateurs et acteurs de marché européens. « L’Esma prévoit un calendrier de mise en œuvre sur huit ans, ce qui nous semble beaucoup trop long pour répondre aux enjeux de compétitivité de l’Union européenne, explique Mathieu Jacolin, directeur des activités de marché à l’Amafi. Ce serait un désavantage, notamment par rapport au Royaume-Uni. Nous avons aujourd’hui une fenêtre d’opportunité unique pour simplifier le reporting, tout en continuant à respecter les objectifs réglementaires. » Dans une précédente note de juillet 2025, l’Amafi considérait qu’une telle simplification pourrait être mise en place d’ici deux à cinq ans.