Une Fed politisée pourrait orienter ses décisions monétaires selon des objectifs électoraux plutôt que macroéconomiques, accentuant la volatilité des marchés de taux d’intérêt. L’impact différé des droits de douane américains, proches de 15 %, pèsera sur la compétitivité des exportateurs européens et installera un climat stagflationniste complexe à gérer pour les banques centrales. En parallèle, les besoins colossaux de refinancement des Etats, alimentés par des déficits budgétaires en expansion, atteindront des niveaux historiques : plus de 300 milliards d’euros pour la France, 180 milliards pour l’Allemagne, et des émissions massives de Treasuries aux Etats-Unis. Ce cocktail explosif annonce des primes souveraines en hausse, une fragmentation financière accrue, des corrections brutales sur les actifs surévalués (notamment technologiques) et une vulnérabilité renforcée face aux chocs géopolitiques. Dans ce contexte, la confiance des investisseurs devient la ligne de front : seules une gestion active, une diversification rigoureuse et une vigilance extrême permettront de naviguer dans ce basculement des équilibres.