Brexit, an un
L’enjeu économique du Brexit devient de plus en plus visible. Les liens distendus avec l’Union européenne et les longues négociations pour des accords improbables vont dissuader l’investissement étranger direct. Certains acteurs internationaux ne peuvent prendre le risque d’attendre, même si le vrai début sera en 2019. Ils s’y préparent maintenant, comme deux banques américaines viennent de le montrer.
L’Europe, de son côté, ne peut ignorer 1/7e du PNB de l’ensemble européen. Certains secteurs comptent sur les consommateurs britanniques et seront attirés par de nouveaux avantages fiscaux là-bas. Les réalités de l’investissement vont se préciser, dont une prime de risque sur les activités liées à l’Angleterre ; la solidarité nationale, notamment des fonds de pension britanniques, aujourd’hui diversifiés internationalement à hauteur de 20 %, pourrait provoquer des rapatriements. La livre, qui a déjà baissé de 15 %, pourrait encore subir des pressions baissières tant le déséquilibre commercial est fort et les investissements directs mal orientés. L’inflation n’aidera pas à maintenir les taux bas longtemps et, si les taux montent, l’immobilier, déjà en danger à Londres, pourrait souffrir sur l’ensemble du pays. La désynchronisation devrait toutefois apporter une diversification utile. Le moment venu, il sera temps de réinvestir.
Jean-François Boulier est président d'honneur de l'Af2i.
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