Le risque politique aurait-il disparu ?
La succession de résultats électoraux beaucoup plus favorables que ce qui était craint l’année dernière, en France et en Allemagne récemment, a fait descendre le risque politique d’un bon cran. Il n’a toutefois pas disparu, notamment dans le monde anglo-saxon.
Aux Etats-Unis, représentant près du quart du PNB mondial, l’incertitude reste très élevée, et beaucoup d’analyses pointent sur la durée déjà très longue de ce cycle de plus de cent mois, rarement dépassée dans l’histoire. L’administration américaine saura-t-elle la prolonger en mettant en application certaines des promesses de campagne d’un président particulièrement déroutant, du moins dans ses «sifflements d’oiseau» ?
En Angleterre, c’est la cacophonie politique et l’irréalisme dans la négociation des termes du Brexit qui frappent. Quelque 15 % du PNB européen, du moins géographiquement, sont en jeu. Quel avenir pour l’économie anglaise et pour ses anciens partenaires commerciaux ? Ailleurs, en Corée ou en Catalogne, d’autres risques pourraient se matérialiser, mais leur impact serait probablement plus limité.
Renforcer les investissements en zone euro, dont l’embellie se confirme, en actions ou titres subordonnés, en diversifiant dans quelques actifs des pays émergents, paraît une réponse adaptée à une situation politique inconfortable dans plusieurs marchés majeurs de la planète.
Jean-François Boulier est président d'honneur de l'Af2i.
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