Le Baromètre sectoriel d’Ernst & Young

Le marché des médias (TV, presse, Internet)

Publié le 14 mars 2014 à 11h53    Mis à jour le 25 juin 2014 à 11h34

L’équipe «Evaluation et Modélisation fi- nancière» d’EY est spécialisée dans l’évaluation d’entreprises, d’actifs corporels, incorporels et d’instruments financiers. A ce titre, nous réalisons chaque année plus de 300 missions, dans des secteurs variés.Cette équipe a créé pour Option Finance un baromètre mensuel de l’évaluation présentant, de manière synthétique, les grandes tendances financières des sociétés d’un secteur (données financières, données boursières, multiples de valorisation observés sur les marchés financiers ou lors de transactions, etc.).

Le secteur des médias est révolutionné par les évolutions technologiques et en constante mutation depuis quelques années, en particulier au niveau de son mode de distribution.

Dans le secteur télévisuel, l’arrivée de la TNT a fortement fragmenté le marché de la télévision gratuite. Toutefois, les leaders gardent un avantage significatif avec une capacité à capter une part du marché publicitaire supérieure à leur part d’audience. La télévision payante, quant à elle, subit un véritable choc de mondialisation, avec l’arrivée de concurrents internationaux fournissant du contenu à bas coût (sport, cinéma, séries, etc.). Les clés de la réussite du secteur résident dans l’adaptation aux nouveaux modes de consommation (offre «à la carte», consommation multi-écrans, interactivité avec les téléspectateurs via les réseaux sociaux).

La presse française à son tour est en grande difficulté. Elle n’a pas encore réussi à suffisamment monétiser son activité en ligne pour faire face à l’effondrement de son activité papier traditionnelle lié à la baisse du nombre de points de vente et de leur fréquentation et à la hausse de coûts de diffusion. A moyen terme, seuls quelques quotidiens resteront vendus à plus de 100 000 exemplaires, alors qu’il y a une cinquantaine d’années plusieurs titres étaient diffusés à un million d’exemplaires. Pour faire face à ces difficultés, la presse française est en cours de restructuration. La survie du secteur réside dans une meilleure différenciation de la presse payante face à l’information gratuite, l’exploitation de la masse croissante de données personnelles disponibles grâce à Internet (big data) ainsi que la rationalisation de l’outil industriel et du système de distribution de la presse française. Comme le montre notre Baromètre, les performances des grands acteurs de la presse européenne laissent entrevoir un potentiel de croissance et de profitabilité pour ceux qui arrivent à gérer leur transformation digitale.

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