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Le bilan des marchés

Fusions-acquisitions - Les acteurs s’adaptent à un marché plus sélectif

Publié le 21 juillet 2023 à 15h50

Jean-Louis Sevilla

Nouvelle baisse des fusions-acquisitions, chute des montants levés sur le marché actions, déficit d’opérations pour les syndications de crédit : sur le front des financements, le bilan du premier semestre apparaît bien terne pour les entreprises françaises. Seul le marché des obligations corporate s’est inscrit en hausse, tout en restant bien inférieur à son niveau de 2021.

Le marché des fusions et acquisitions a-t-il fini sa chute ? Avec 68 milliards de dollars d’opérations annoncées ou réalisées, le premier semestre 2023 est le plus faible des 10 dernières années (2013 et 2020, respectivement marquées par la récession et la crise sanitaire, étant mises à part).

L’absence de transactions majeures est une première explication. « Le marché français n’avait pas connu d’aussi longue période sans opération supérieure à 10 milliards d’euros depuis 2009, rappelle Patrick Perreault, co-responsable des fusions et acquisitions à la Société Générale. Les grandes entreprises dont les bilans sont solides évaluent toujours des projets de d’acquisition mais peu d’opérations se concrétisent. Pour autant, les dialogues continuent et, dans les secteurs résilients ou en croissance, des transactions stratégiques de taille significative continuent à être annoncées ». Effectivement, trois opérations majeures, même si la plus importante n’atteint pas 5 milliards d’euros, ont été annoncées au deuxième trimestre : OPA de Teleperformance sur le luxembourgeois Majorel au mois d’avril, acquisitions de la logistique africaine de Bolloré par CMA-CGM en mai et du parfumeur Creed par Kering en juin.

Si trois opérations ne suffisent pas à inverser la tendance baissière, peut-être annoncent-elles la fin de la chute, qui semble aussi s’esquisser  sur le marché transactions moyennes.

«Le coût de la dette senior sur le segment du “smidcap” est passé de 1,5 % à 5 %-6 % et la part remboursable in fine a tendance à baisser. Beaucoup d’opérations sont sensiblement plus difficiles à mettre en place dans ces conditions.»

Vincent Behr Managing partner ,  Invest Corporate Finance

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