Expertise

Quels critères pour choisir sa   plateforme agréée ?

Publié le 19 décembre 2025 à 10h00

Anne del Pozo    Temps de lecture 5 minutes

Toutes les plateformes agréées seront certes en capacité d’assurer la transmission des flux de facturation dans le respect de la réglementation française sur la facture électronique, mais elles se différencieront néanmoins par leur capacité à accompagner les entreprises dans la durée et à répondre à leurs besoins en termes de fonctionnalités et de couverture géographique.

A quelques mois de la mise en place de la réforme sur la facturation électronique, l’heure n’est plus à l’attentisme. Le temps presse désormais et il devient urgent que les entreprises se mettent en ordre de marche sur le sujet. D’autant plus que le choix de la plateforme agréée (PA) doit être réfléchi et s’inscrire dans une véritable stratégie.

« Dans le cadre de cette démarche, les entreprises doivent notamment veiller à la capacité de l’éditeur à lever les réserves pour être plateforme agréée », souligne Eric Valion, head of European customer experience chez Esker. A cet effet, elles doivent notamment être engagées dans les processus de connexion avec l’Annuaire, le concentrateur du Portail public de facturation (PPF) et surtout d’interopérabilité avec d’autres PA, et les avoir validés.

Au-delà de ce point lié à la réglementation, il convient par ailleurs que les entreprises s’assurent de la pérennité de l’éditeur. Des garanties dans lesquelles Esker, éditeur spécialisé de longue date dans la dématérialisation des documents, s’engage. « Faire le choix d’Esker, c’est miser sur un partenaire pérenne, solide financièrement mais aussi capable d’adapter sa plateforme aux évolutions permanentes de la réforme, poursuit Eric Valion. Par exemple, les normes Afnor facturation électronique sont XP (expérimentales – ndlr), donc pas figées. Aujourd’hui, nous en sommes déjà à la troisième version de certaines de ces normes. Des évolutions systématiquement prises en compte par Esker. »

D’autre part, la plateforme agréée doit également assurer la sécurisation de tous les flux de facturation. « Par exemple, la clé du développement des enseignes de la grande distribution repose sur leur politique commerciale et leur stratégie tarifaire, poursuit Eric Valion. Elles ont donc besoin de s’appuyer sur une plateforme agréée qui s’engage en termes de sécurisation des données de facturation. »

«Le choix de la plateforme agréée (PA) doit être réfléchi et s’inscrire dans un véritable projet d’entreprise.»

Veiller à la complétude géographique et fonctionnelle de la PA

Il est également important que l’entreprise veille à la couverture géographique proposée par la plateforme. La facturation électronique dépasse le seul périmètre de la France sans pour autant concerner tous les pays. La plateforme choisie doit donc permettre aux entreprises de répondre aux contraintes réglementaires locales des pays en termes de facturation électronique mais aussi de traiter des flux de facturation plus traditionnels. « Au travers de notre plateforme, les entreprises vont par exemple pouvoir continuer d’émettre leurs factures au format mail ou PDF signé vers les Etats-Unis tout en respectant la réglementation française, belge ou allemande (entre autres) sur la facturation électronique en 2026 », explique Eric Valion.

Enfin, pour les entreprises qui souhaitent saisir les opportunités liées à la mise en place de la facturation électronique, le choix de la plateforme repose également sur sa couverture fonctionnelle métier en émission et/ou réception de factures. Esker propose de traiter toute la chaîne de valeur order-to-cash et source-to-pay, depuis l’ouverture du compte client jusqu’à l’encaissement des factures.

« Le terme de plateforme agréée est un sanctuaire réservé au traitement de la facturation électronique française, conclut Eric Valion. Sa pérennité ainsi que sa couverture géographique et fonctionnelle viennent pour leur part compléter le dispositif. Le choix de l’éditeur doit donc aussi se faire sur la base des besoins de l’entreprise et de son projet, et de la capacité de l’éditeur à y répondre. »

Questions à…Eric Valion, head of European customer experience chez Esker

Où en est Esker concernant la mise en conformité de sa plateforme avec la réglementation ?

Après avoir testé l’interopérabilité de notre plateforme avec l’Annuaire du portail public de facturation (PPF), nous avons finalisé les tests avec les autres PA mais aussi avec le Concentrateur de données, mis à notre disposition par le gouvernement depuis octobre dernier. Ces tests vont nous permettre de lever les réserves pour devenir plateforme agréée. D’autre part, nous continuons également notre audit pour entériner cet agrément. Notre objectif : être prêts au plus tôt pour rassurer nos clients quant à notre capacité à les accompagner.

Où en sont vos clients dans leur propre mise en conformité ?

Certaines grandes entreprises, en avance de phase, sont de véritables promoteurs du sujet et commencent à utiliser l’Annuaire. D’autres, généralement les ETI, sont en cours de mise en œuvre de leur projet de passage à la facturation électronique. Certaines d’entre elles veulent utiliser le bénéfice de la phase pilote qui va démarrer en février prochain. Malheureusement, nous constatons que beaucoup de nos prospects sont très en retard et souvent peu informés.

La mise en place des projets de facturation électronique devient donc urgente pour ces entreprises ?

Le Portail public de facturation est prêt et le gouvernement n’a plus aucune raison de reporter la mise en place de la réforme. Pour preuve, il a souhaité renforcer les pénalités pour les entreprises qui ne respecteraient pas cette réglementation dans les délais impartis.

Du côté des entreprises, il y a encore beaucoup d’attentisme alors même que la mise en conformité peut, pour certaines d’entre elles, être complexe à mettre en œuvre et impliquer un changement d’ERP ou a minima une montée de version. Plus les échéances se rapprochent, plus ces entreprises risquent le goulet d’étranglement.

Esker, grâce à son réseau de partenaires conseils et ESN, entend pour sa part continuer à servir ses clients et prospects, y compris ceux qui n’ont pas encore pris la pleine mesure de cette réforme.

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