Décarbonation

Le recyclage urbain, une réponse aux enjeux climatiques et aux besoins de logements

Publié le 28 avril 2025 à 15h47

Arnaud Lefebvre    Temps de lecture 2 minutes

Dans le catalogue des réponses innovantes et durables à la crise du logement et à la transition écologique, le recyclage urbain trouve toute sa place. Cette pratique consiste en effet à transformer des friches industrielles et des bureaux obsolètes en logements ou en infrastructures durables, précise Thomas Bruno, de Cleantech Open France. Or, rien qu’en France, le potentiel en la matière est immense. « Les recensements officiels du ministère de l’Environnement font état de 340 000 sites ayant connu une activité industrielle susceptible d’avoir généré des pollutions », signale Patrick Viterbo, de Brownfields. L’expert fait également remarquer qu’il existe « plusieurs millions de mètres carrés de bureaux qui, compte tenu de l’évolution des usages, ne sont plus situés dans des quartiers tertiaires et représentent, à ce titre, une autre matière première de la transformation de la ville. » Architecte chez Carta-Reichen et Robert Associés, Lawrence Hutchison insiste quant à lui sur le fait que cette pratique du recyclage urbain « ne vise pas à réinventer la ville, mais plutôt à réinventer la manière de faire la ville ».

Des rendements performants en plus de l’impact

Pour ce faire, les défis tant techniques qu’environnementaux (dépollution, démolition, désamiantage…) sont, il est vrai, colossaux. A ce titre, l’intervention des pouvoirs publics est jugée précieuse pour mener à bien de tels projets, mais pas indispensable pour autant. « Il y a toute une économie qui fonctionne, hors intervention publique, et qui est particulièrement vertueuse parce qu’elle conjugue des rendements performants et des impacts très forts », assure Patrick Viterbo. De quoi susciter les marques d’intérêt des investisseurs institutionnels, d’autant que « ce sont des projets extrêmement concrets, qui parlent fortement au niveau du conseil d’administration », apprécie Jean-Bernard Ott, de la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens. 

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