De plus en plus actifs sur le marché des obligations vertes et sociales, les corporates cherchent en parallèle à faire entendre leur voix pour prendre part au développement d’outils de financement durable. Pour y parvenir, une dizaine d’entre eux, parmi lesquels des groupes français, viennent par exemple de créer un forum européen dédié. De leur côté, les banques continuent d’adapter leur stratégie, de manière que les crédits octroyés soient destinés à des projets répondant aux objectifs internationaux de lutte contre le réchauffement climatique. Un chantier qui les amène à travailler main dans la main avec les instances européennes pour obtenir que cette catégorie de prêts bénéficie d’un traitement favorable auprès du régulateur bancaire.

Les sociétés de gestion, quant à elles, développent leur offre de produits d’investissement «verts» : au départ très centrée sur les fonds thématiques, cette offre se diversifie au profit de fonds plus généralistes s’inscrivant dans une logique d’impact. Ces réflexions stratégiques devraient être nourries par les travaux réglementaires européens en cours et en particulier par la très attendue «taxinomie», une classification officielle des activités reconnues comme favorables à la transition énergétique.