Par Nathalie Margraitte, associée transaction advisory services, Grant Thornton.

En externe, le Business plan permet aux tiers, notamment les banquiers et les investisseurs, d’apprécier la nature et la qualité du projet, étape préalable à toute mise en place de financement. Le projet et son environnement économique doivent être clairement définis car la construction du modèle doit respecter des règles structurelles et financières précises.

1. Un préalable : avoir un projet clairement défini dont la pertinence est démontrée

Il convient en amont d’éclaircir les trois axes suivants :

– la validité du projet : le potentiel de croissance doit y être clairement présenté pour se distinguer des concurrents du secteur, la stratégie et les moyens à mettre en œuvre clairement identifiés. Le plan devra en outre définir le montant de l’investissement (avec, le cas échéant, le pourcentage de capital correspondant) et les raisons pour lesquelles l’entreprise sollicite l’investisseur, le banquier ou le partenaire : il va de soi que le dirigeant ou l’équipe porteuse du projet doivent être capables de le mettre en œuvre grâce à leurs expériences et formations antérieures ;

– prévoir la rentabilité de l’entreprise dans un horizon défini : les prévisions, même volontaristes, doivent concorder avec les tendances du marché et l’analyse de celui-ci. L’évolution de l’environnement d’affaires ainsi que ses acteurs doivent être parfaitement maîtrisés par les auteurs du plan et l’investisseur, quant à lui, doit également être en mesure d’apprécier les performances passées ;

– mettre en avant l’intérêt pour l’investisseur d’une telle opérationet les possibilités de sortie : le plan se doit également de préciser le bénéfice généré de manière évidente pour l’investisseur lui-même.