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Les obligations « transition » : nouvelle forme d’obligations liées au développement durable

Publié le 30 avril 2024 à 10h40

CMS Francis Lefebvre    Temps de lecture 4 minutes

Créées par l’article 185 de la loi de finances pour 2024 (loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023), les obligations « transition » visent à favoriser la décarbonation de l’industrie française. Destinées à être émises par des PME et ETI pour « financer l’amélioration de leur performance environnementale ou leur contribution à la transition écologique », conformément aux termes dudit article 185, elles succèdent aux obligations « relance » qui étaient destinées à favoriser la relance de l’économie française après la crise sanitaire et dont le dispositif a pris fin le 31 décembre 2023.

Par Yaël Fitoussi, avocate, CMS Francis Lefebvre

Avec un plafond moins ambitieux que le plafond initial prévu pour les obligations relance (le volume total de l’encours garanti des obligations transition et des prêts participatifs transition est limité à 5 milliards d’euros, alors que celui des obligations relance et des prêts participatifs relance était fixé à 20 milliards d’euros1), mais avec une période de distribution plus longue (les obligations relance ont été distribuées pendant trois ans, alors que le dispositif des obligations transition doit durer six ans), leur schéma sera néanmoins identique. Comme les obligations relance, les obligations transition seront souscrites par un ou plusieurs fonds d’investissement alternatifs (FIA) régis par le Code monétaire et financier et bénéficieront de la garantie de l’Etat. Les pertes totales supportées seront plafonnées par décret à une fraction de l’encours total qui ne pourra être supérieure à 30 %.

1. Clauses d’impact

Les obligations transition devraient être assorties de clauses d’impact, afin de permettre notamment une modulation du taux d’intérêt à la hausse et/ou à la baisse, comme l’étaient de nombreuses obligations relance. Il était en effet prévu par les sociétés de gestion des fonds obligations relance qu’un step-down pouvait être accordé dans la limite maximale de 15 points de base (par tranche de 5 points de base, le cas échéant) en fonction de l’atteinte d’objectifs de type ESG.

En plus des critères environnementaux, les objectifs visés par les clauses de step-up/step-down des...

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