Abonnés

Coopération fiscale

Nouvel avenant à la convention fiscale franco-portugaise

Publié le 23 septembre 2016 à 15h59

Eric Ginter, Hoche Société d’Avocats

La France et le Portugal ont signé le 25 août dernier un avenant à la convention fiscale du 14 janvier 1971, qui renforce très sensiblement la coopération fiscale entre les deux Etats. Ceci pourrait concerner notamment les nombreux Français qui s’établissent au Portugal pour y bénéficier du très attractif régime des «résidents non habituels» (RNH).

Par Eric Ginter, avocat associé, Hoche Société d’Avocats, chargé d’enseignement à Paris-Dauphine

La signature par la France et le Portugal le 25 août dernier d’un avenant à la convention fiscale du 14 janvier 1971 élargit le champ de celle-ci à la CSG/CRDS, ainsi qu’aux contributions additionnelles à l’IS qui n’étaient pas formellement visées jusqu’alors.

En revanche, cet avenant ne modifie pas l’article 1 qui dispose que la convention s’applique aux «résidents» de l’un ou l’autre Etat, sans exclure formellement les personnes qui n’y sont pas soumises à l’impôt sur l’ensemble de leurs revenus, comme c’est le cas des RNH. Une interrogation subsiste donc sur la façon dont la convention est applicable à ces derniers.

Mais les modifications les plus substantielles apportées à la convention sont celles qui concernent l’échange de renseignements entre autorités compétentes ainsi que l’assistance au recouvrement, qui sont rapprochées des standards de l’OCDE.

Ainsi les deux Etats signataires s’engagent-ils à échanger «les renseignements vraisemblablement pertinents pour appliquer» la convention. Cet échange n’est pas limité aux impôts spécifiquement visés par celle-ci, puisqu’ils peuvent s’étendre «aux impôts de toute nature ou dénomination perçus pour le compte des Etats contractants» et de leurs collectivités.

Ainsi, par exemple, les Etats contractants pourront-ils échanger des informations relatives aux droits de donation ou de succession, alors que ceux-ci ne sont pas visés par la convention.

Les informations ainsi échangées sont destinées prioritairement à faciliter «l’établissement et le recouvrement des impôts» en question et doivent donc rester confidentielles. Cependant, le même article de la convention précise que «les renseignements reçus par un Etat...

Les dernières lettres professionnelles

Voir plus

Dernières nominations

Voir plus

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés La structuration contractuelle des opérations de M&A : protéger, valoriser et partager les actifs immatériels

Dans le cadre des opérations de cession de titres ou d’actifs (opérations de M&A), les actifs...

Abonnés Apport-cession : du nouveau en 2026 ?

Dans le cadre des discussions sur le projet de loi de finances pour 2026, différents amendements ont...

Abonnés Départ vers le Royaume-Uni : tour d’horizon du nouveau régime de faveur « FIG »

A la suite de la suppression du régime fiscal de la remittance basis introduit dans la législation...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…