Dans ses recommandations pour l’arrêté des comptes 2025, l’Autorité des marchés financiers (AMF) met en lumière l’importance d’une communication transparente et rigoureuse sur les impacts des risques géopolitiques et des incertitudes économiques. Ces éléments, qui influencent directement la performance financière des entreprises, nécessitent une attention particulière dans la préparation des tests de dépréciation et la constitution de provisions. Voici les principaux points à retenir pour les professionnels comptables et financiers.
1. Un contexte économique et géopolitique sous tension
Les entreprises évoluent dans un environnement marqué par des tensions géopolitiques, des fluctuations économiques, et des incertitudes liées à des crises climatiques ou énergétiques. Ces facteurs peuvent affecter les hypothèses sous-jacentes aux états financiers, notamment en matière de valorisation des actifs, de prévisions de flux de trésorerie, et de gestion des risques. L’AMF insiste sur la nécessité d’intégrer ces incertitudes dans les analyses financières et de les communiquer de manière claire aux parties prenantes.
2. Tests de dépréciation : une approche renforcée
Les tests de dépréciation des actifs non financiers, tels que les immobilisations corporelles et incorporelles, doivent être réalisés avec une rigueur accrue. L’AMF recommande de porter une attention particulière aux hypothèses clés utilisées dans les calculs de valeur recouvrable, notamment les taux de croissance, les marges opérationnelles, et les taux d’actualisation. Ces hypothèses doivent refléter les impacts des incertitudes géopolitiques et économiques.
En outre, les analyses de sensibilité doivent être renforcées pour évaluer la robustesse des hypothèses retenues. L’AMF préconise de présenter des scénarios alternatifs, en tenant compte des risques identifiés, afin de mieux informer les investisseurs sur les éventuelles variations de la valeur des actifs.
3. Provisions : une évaluation prudente des risques
La constitution de provisions est un autre aspect clé dans ce contexte incertain. Les entreprises doivent évaluer avec précision les risques liés aux restructurations, aux litiges, aux contrats onéreux, et aux pertes de crédit attendues. L’AMF souligne l’importance de justifier les montants provisionnés et de fournir des informations détaillées sur les hypothèses retenues.