Après des mois d’affrontements entre ses fondateurs et ses dirigeants, la biotech nantaise Ose Immunotherapeutics vient de renouveler entièrement son conseil d’administration à l’issue de son assemblée générale. Estimant ne pas être suffisamment entendus par la direction de la société, les fondateurs ont eu recours à une action de concert pour faire valoir leurs positions. Attaqués en justice par la société, qui a aussi riposté en annonçant une autre action de concert, ils ont obtenu gain de cause devant le tribunal de commerce de Nantes.
C’est une assemblée générale sous haute tension qu’a tenue la biotech Ose Immunotherapeutics le 30 septembre dernier. Et pour cause: le rendez-vous annuel entre dirigeants et actionnaires est venu clôturer un an de conflit, rythmé notamment par la formation d’une action de concert menée par plusieurs actionnaires et par une action en justice intentée par la société devant le tribunal de commerce de Nantes. Cotée sur Euronext depuis 2015, cette société d’immuno-oncologie a été fondée en 2012 par deux chercheurs, Dominique Constantini, ancienne directrice générale de 2012 à 2018, puis présidente du conseil d’administration jusqu’en juin 2024, et Emile Loria, président non exécutif du conseil d’administration de 2012 à 2018. Ces dirigeants historiques ont progressivement été remplacés à la tête de l’entreprise avec la promotion en 2022 d’un nouveau directeur général, Nicolas Poirier, également chercheur et directeur scientifique de la biotech, et la nomination, en juin 2024, d’un nouveau président du conseil d’administration, Didier Hoch, ancien président notamment de Sanofi-Pasteur MSD.
Toutefois, de premières tensions apparaissent quelques mois plus tard, en septembre 2024, lorsqu' Ose Immunotherapeutics publie un communiqué faisant état d'un nombre de patients insuffisant pour une nouvelle phase d’étude du médicament Tedopi, un vaccin thérapeutique visant à stimuler le système immunitaire des malades du cancer. La sanction est alors immédiate : le cours de Bourse de la...