L’actionnariat salarié, qui fut longtemps l’apanage des grands groupes, se démocratise auprès de plus petites structures. Si les ETI restent encore peu nombreuses à avoir mis en place des fonds communs de placement en entreprise, de nouvelles sociétés sautent le pas, notamment depuis l’entrée en vigueur de la loi Pacte qui renforce l’attractivité du dispositif.
Elles sont encore peu nombreuses mais leur nombre grandit chaque année. Les ETI s’intéressent de plus en plus à l’actionnariat salarié, jusqu’ici plutôt réservé aux grandes entreprises. Outre la fidélisation des salariés, perçue comme l’un des principaux avantages, les dispositifs juridiques et fiscaux mis en place par la loi Pacte favorisent également l’essor de cette prise de participation au capital des collaborateurs au sein de plus petites structures. Selon le baromètre 2024 de l’actionnariat salarié dans les sociétés non cotées publiées par Equalis Capital, 3,9 % des plus de 4 400 ETI non cotées françaises ont mis en place un fonds commun de placement en entreprise (FCPE) – véhicule privilégié lors de la création d’un plan d’actionnariat salarié, soit une hausse de 34 % depuis la loi Pacte. Cette dernière favorise en effet le dispositif en renforçant son attractivité : baisse du forfait social de 20 % à 10 % pour les abondements de l’employeur lorsque le salarié investit dans les produits d’actionnariat salarié, possibilité pour l’employeur de procéder à un abondement unilatéral grâce à la suppression du versement obligatoire du salarié, mais aussi levées de certaines contraintes pour les sociétés par actions simplifiées.
L’étude d’Equalis Capital ne recense toutefois que 31 PME disposant d’un FCPE sur les près de 19 000 PME que compte la France. Au sein des grandes entreprises, l’actionnariat salarié est en revanche davantage développé : parmi les 108 grandes...