Si l’incertitude liée à la politique américaine a pesé sur le marché des M&A et les opérations en Bourse au cours du premier semestre, les grandes entreprises notées investment grade ont mis à profit la détente des taux à partir de fin avril pour se présenter en force sur le marché obligataire primaire. L’afflux de liquidités au printemps a aussi profité aux emprunteurs recourant aux crédits syndiqués.
Une reprise décevante pour les fusions-acquisitions
Après un début d’année plutôt positif, les annonces de nouveaux tarifs douaniers par Donald Trump ont grippé le marché du M&A. En France, peu d’opérations d’envergure ont été annoncées, mais le nombre de transactions est en hausse au premier semestre.
Sentiments contrastés sur le marché du M&A. Malgré un contexte qui paraissait prometteur fin 2024, le début de l’année 2025 a été plus mitigé que prévu. Si le nombre de transactions a augmenté de 4 % sur un an en France pour franchir la barre des 1 300 opérations, le montant global des deals annoncés au premier semestre et impliquant un acteur tricolore a reculé à 69,5 milliards de dollars (– 4 %) selon les données du London Stock Exchange. Le constat est inverse au niveau mondial : plus de 16 000 transactions ont été identifiées par Dealogic, soit le plus bas niveau depuis 20 ans, pour un total de 2 000 milliards de dollars (+ 25 %), avec près de la moitié concentrée aux Etats-Unis. Plusieurs méga-deals ont en effet soutenu la progression des montants engagés, à l’instar du rachat de la start-up spécialiste de la cybersécurité dans le cloud Wiz par Google (32 milliards de dollars) ou de la fusion des deux opérateurs américains de câble et de haut débit, Charter et Cox (21,9 milliards de dollars).
Si les investissements dans l’IA et la data se sont principalement concentrés aux Etats-Unis, l’Europe a de son côté enregistré de nombreuses opérations dans le secteur financier, à l’instar de la fusion annoncée entre Natixis IM et...