Parce que l’exercice n’est obligatoire que pour les sociétés cotées, un grand nombre de PME-ETI négligent leur cartographie des risques. Pourtant, cette démarche rapide et peu coûteuse contribue à sécuriser la prise de risques pour ces entreprises en croissance, comme à renforcer leur vision stratégique.
« La cartographie des risques n’est pas une boule de cristal ! » s’amuse Aurore Coillard-Damiani, associée du cabinet d’audit, conseil et expertise comptable Advolis Orfis, membre affilié de Walter Allinial. « C’est un outil de pilotage prospectif et probabiliste, qui permet d’anticiper l’évolution de l’entreprise et d’évaluer sa pérennité. » Obligatoire pour toutes les sociétés cotées, la cartographie des risques est souvent, dans les grandes entreprises non cotées, réclamée par les actionnaires. En revanche, les PME se font davantage prier pour réaliser la leur (voir encadré). « Les PME non cotées n’ont pas le réflexe de réaliser systématiquement une cartographie des risques, confirme Aurore Coillard-Damiani. Nous en réalisons toutefois pour cette typologie de clients chaque année. En général, elles y viennent parce qu’un événement imprévu s’est produit et a eu des impacts significatifs sur leur activité, comme une tentative de fraude qui les pousse à évaluer leurs risques cyber, ou à la demande de leurs investisseurs. »
C’est effectivement une tentative de fraude qui pousse la plupart du temps le dirigeant ou son directeur financier (DAF) à solliciter un spécialiste (expert-comptable, avocat, cabinet de conseil et/ou d’audit, etc.) afin d’auditer la documentation existante ou de créer de toutes pièces la cartographie des risques de l’entreprise. Chez Advolis Orfis par exemple, la tentative de fraude est à l’origine de la moitié des cartographies réalisées pour des PME. Ce...