Alors qu’elle venait à peine de s'introduire en bourse, bouclant ainsi le financement d’un gros programme d'investissements destiné à la faire changer de dimension, la PME Paulic Meunerie a été frappée de plein fouet par les répercussions de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine. Depuis quatre ans, son directeur financier mène de front sécurisation du cash, réduction des coûts et modernisation des méthodes de gestion pour répondre à ce nouvel environnement.
Quand, en juillet 2016, François-Alexis Bancel a rejoint Paulic Meunerie pour prendre le poste nouvellement créé de directeur financier, cet ancien banquier chez BNP Paribas ne se doutait pas des chantiers qui l’attendaient. A l’époque, sa nomination répondait à la volonté de Jean Paulic, le dirigeant de cette petite entreprise bretonne, appartenant à la même famille depuis quatre générations, de changer de dimension, objectif pour lequel il avait commencé à engager d’importants travaux dont il allait falloir trouver le financement. « Le fonctionnement de la société s’apparentait alors davantage, d’un point de vue financier, à celui d’un gros artisan plutôt qu’à un industriel », se souvient François-Alexis Bancel. Personne n’avait toutefois anticipé qu’il faudrait finalement près de huit ans pour que l’entreprise finalise cette mue !
Tout avait pourtant bien commencé. Visant à augmenter les capacités de production des métiers historiques de la société – en multipliant par trois la production de farine de froment, et par six celle de blé noir○–, le projet d’investissement était ambitieux : son montant s’élevait à 10 millions d’euros… soit un peu plus que le chiffre d’affaires de 9,45 millions d’euros. De plus, si la société n’affichait pas de dette, son résultat n’atteignait pas tout à fait l’équilibre, et sa capacité d’autofinancement à peine les 500 000 euros. Les dirigeants de Paulic ont toutefois su faire valoir les atouts du projet. « En Bretagne, les artisans et les...
