Après quinze ans de baisse quasi continue, la hausse soudaine des taux d’intérêt constitue un vrai choc pour les entreprises. D’autant que, dans le même temps, la plupart des frais bancaires, de cash management et de monétique progressent également. Des solutions existent pourtant pour limiter cette inflation des coûts bancaires.
Des prix de l’énergie qui explosent, des coûts des matières premières qui continuent de progresser, des rémunérations à revaloriser… l’année aura été rude pour les entreprises. Mais comme si cela ne suffisait pas, les charges financières grimpent également en flèche ! Et pour cause : entre janvier et décembre, le taux Euribor 3 mois, qui sert généralement de base dans la définition du taux d’intérêt des emprunts des entreprises, est en effet passé d’un montant négatif à près de 2 % ! Cette augmentation est d’autant plus difficile à accepter pour ces dernières que, en parallèle, de nombreux frais annexes, sur la mise en place de ces emprunts mais aussi liés à la gestion du cash et à la monétique (frais de découvert, commissions de mouvements, frais sur carte bancaire, etc.), continuent de progresser. Malheureusement pour elles, contrairement aux particuliers qui vont bénéficier en 2023 du « bouclier tarifaire » négocié entre Bercy et la Fédération bancaire française (FBF) en septembre, limitant la hausse des frais à 2 %, les entreprises ne profitent d’aucun aménagement en leur faveur.
Dans ces conditions, le renchérissement de leurs charges financières passe mal. « La hausse des taux d’intérêt et l’augmentation des frais de cash management ainsi que de la monétique, mises bout à bout, sont particulièrement coûteuses pour les entreprises dans la période actuelle et leur amplitude est parfois incompréhensible », observe Lionel Jouve, directeur monétique du groupe Carrefour et vice-président de la commission Fintechs de l’AFTE.