En 2025, dans un contexte économique incertain, les entreprise hésitent à s’engager dans des investissements financés par le crédit-bail, préférant avoir recours à la location longue durée. Celle-ci leur permet de "verdir" leur matériel tout en contournant le problème de l’obsolescence de plus en plus rapide des équipements.
Le virage se confirme pour le crédit-bail mobilier. « En France, ce marché accuse aujourd’hui une baisse significative. Cette dynamique se reflète dans l’activité des adhérents de l’ASF, en recul de 6,9 % au premier semestre 2025 à 17,5 milliards d’euros (après – 3,8 % au deuxième semestre 2024) », dans un marché qui n’a connu « que des hausses successives depuis dix ans, hors crise sanitaire en 2020 », explique François Camilleri, directeur général de BPCE Lease et président de la commission crédit-bail de l’Association française des sociétés financières (ASF), qui regroupe plus de 240 établissements spécialisés en crédit (environ 90 % des acteurs de ce marché). Ce retournement montre l’hésitation des entreprises à s’engager dans des investissements en matériel dans un contexte économique et politique de plus en plus incertain. En effet, « le crédit-bail représente encore 25 % des financements de matériels par les entreprises et les professionnels, c’est un bon indicateur » pointe François Camilleri.
Préserver sa trésorerie et se protéger des défaillances
Du point de vue des entreprises, le succès historique du crédit-bail repose à la fois sur sa souplesse (traitement rapide des demandes, accès facilité pour les PME qui ne disposent pas de garanties suffisantes pour un crédit bancaire traditionnel, etc.) et sur la possibilité d’investir en préservant sa trésorerie, sans augmenter l’endettement financier de son entreprise. En effet, le mécanisme du crédit-bail (voir encadré) permet à l’établissement qui accorde le prêt de conserver...