Alors que le financement participatif a été particulièrement dynamique en 2021, les plateformes espèrent que cette tendance va se poursuivre, d’autant que la mise en place du règlement européen encadrant leur activité à compter de novembre prochain devrait faciliter la distribution de leurs produits hors de France. Toutefois, l’instauration d’un nouveau plafond de collecte à 5 millions d’euros pourrait constituer un frein au développement de certains acteurs.
La crise sanitaire n’aura pas terni la dynamique de croissance du financement participatif français, au contraire. En 2021, 1,88 milliard d’euros ont été collectés par les plateformes de crowdfunding, soit une croissance de 84 % par rapport à 2020, selon le baromètre annuel du crowdfunding en France réalisé par Mazars et Financement participatif France (FPF). Une progression supérieure à celle observée ces dernières années, qui était de l’ordre de 60 %. Dans le détail, le don a diminué de 10 %, les investissements ont augmenté de 78 %, et les prêts et obligations ont crû de 114 %.
Une croissance portée par l’immobilier et les EnR
Les plateformes spécialisées dans l’immobilier et les énergies renouvelables (EnR), où elles interviennent principalement en obligations, dominent le secteur. Le crowdfunding immobilier représente à lui seul 73 % des montants collectés pour le secteur privé, en prêts et obligations. Selon le baromètre de Fundimmo, la collecte sur ce segment a représenté 958 millions d’euros en 2021 et a progressé de 90 % en un an. D’après les derniers chiffres de FPF, les financements auprès du secteur des EnR ont progressé de 110 % et représentent 12 % des prêts et obligations.
Malgré des coûts de financement élevés pour les porteurs de projets (8 à 11 % en moyenne), les plateformes de crowdfunding immobilier ont réussi ces dernières années à se faire une place parmi les acteurs financiers, en intervenant en complément des banques. « Nous intervenons en fonds propres ou quasi-fonds propres, via des obligations, en...