Emetteur récurrent sur différents marchés de capitaux internationaux, EDF vient de réaliser son premier emprunt obligataire en dollars australiens. Préparée de longue date, cette opération inaugurale a permis au groupe, en plus de diversifier sa base de prêteurs, de se financer sur des maturités longues.
EDF n’en a pas fini avec la diversification de ses sources de financement. Après s’être déjà imposé comme un émetteur récurrent sur les marchés obligataires en euro, en dollar américain (aux Etats-Unis et à Taïwan sur le marché dit du « Formosa »), en dollar canadien, en livre sterling, en franc suisse et en yen, l’énergéticien continue en effet d’enrichir sa palette. Deux mois après un accord conclu avec le fonds américain Apollo, reposant sur la souscription d’emprunts obligataires non cotés d’un montant maximal de 4,5 milliards de livres sterling, il a en effet bouclé fin août sa première émission obligataire cotée sur le marché australien. Portant sur 1 milliard de dollars australiens (environ 565 millions d’euros), ce placement inaugural est ainsi venu clôturer un processus initié il y a près de deux ans.
De nombreuses rencontres en amont
Affichant des besoins de financement et de refinancement substantiels, la société, dont l’endettement financier net atteignait 54,3 milliards d’euros fin 2024, a pour habitude de mener une revue constante des solutions d’emprunt à sa portée. Dans ce cadre, son intérêt pour le marché dit « kangourou », sur lequel sont du reste déjà venus quelques grands groupes internationaux (Nestlé, EnBW, BP, Iberdrola…) et la plupart des banques françaises, a réellement commencé à s’éveiller en 2023, à l’occasion d’un de ses développements stratégiques. « Cette année-là, nous avons ouvert en Australie une filiale, qui propose des services dans différents domaines comme les énergies...