Spécialiste de la recharge rapide pour véhicules électriques, la jeune pousse française Electra vient de structurer son premier financement syndiqué en dette de taille significative. Intervenant après plusieurs tours de table, cette opération va lui permettre d’accélérer son développement en Europe.
Electra change de carburant financier. Créée fin 2020, cette start-up française spécialisée dans la recharge rapide pour véhicules électriques avait jusqu’alors financé l’essentiel de son développement au travers d’une série d’augmentations de capital, d’un montant cumulé de près de 600 millions d’euros. D’une taille record dans ce secteur d’activité en France, la dernière, bouclée début 2024, s’était élevée à 304 millions d’euros, collectés notamment auprès du gestionnaire de fonds de pension néerlandais PGGM, de Bpifrance et d’investisseurs historiques comme Eurazeo, RIVE Private Investment, le groupe SNCF et Serena. Forte, de ce fait, d’une situation bilancielle solide, Electra – qui est membre du programme d’accompagnement étatique French Tech Next40 – en a profité fin juillet pour mettre en place un prêt syndiqué vert de 433 millions d’euros. « Il s’agit de notre premier financement senior corporate d’une telle ampleur », se réjouit Elise Erbs, sa chief investment officer.
Des arguments solides
Amorcé durant l’automne 2024, ce chantier devrait répondre à un double objectif. « Nous cherchions avant tout à financer la croissance future de l’entreprise, qui est aujourd’hui présente dans neuf pays européens et qui vise un réseau de 2 200 stations de recharge à horizon 2030, contre plus de 500 actuellement, explique Elise Erbs. Mais notre ambition était aussi de refinancer quelques lignes de trésorerie existantes, de manière à simplifier notre structure financière. » Parallèlement à ces lignes,...
