Un climat des affaires qui a retrouvé sa moyenne historique dans l’industrie et le commerce, mais qui en reste loin dans les services, et qui poursuit sa baisse dans le bâtiment, un PMI qui hésite entre resserrement et expansion de l’activité, des demandeurs d’emploi toujours plus nombreux… Certains commencent à douter de la vigueur de la reprise en France, qui tarderait à se matérialiser alors que tous les ingrédients sont réunis (baisse de l’euro, prix du pétrole bas, taux d’intérêt faibles, mesures d’allégement des charges pour les entreprises…), et sont d’ores et déjà «déçus» par le 1 % de croissance attendu pour 2015 dans le pays.
Le baromètre du mois tempère également quelque peu l’optimisme du mois dernier, mais la tendance reste positive à moyen terme. Ainsi, la part de bonnes surprises sur les résultats, certes en recul de 11,7 points sur un mois, s’est élevée en moyenne à 15 % des sondés depuis décembre, contre 10 % depuis 2012. Le nombre de déceptions est également sur un niveau plus faible depuis décembre (22 % des sondés en moyenne) que lors des trois dernières années (32 % en moyenne).
Du côté des préoccupations nous observons peu de changements par rapport au mois de mars. Certes l’investissement est en repli (- 6,6 points) au profit des réductions d’effectifs (+ 4,1 points). Néanmoins la tendance est, là encore encourageante (sans être démesurément optimiste) : l’investissement a été un sujet pour 8,1 % des entreprises depuis le début de l’année 2015, contre 2,2 % sur l’historique du baromètre. Les prévisions d’investissement sont d’ailleurs en hausse pour 15,6 % des sondés, un nouveau plus haut depuis début 2012. Le classement des préoccupations est toutefois le même depuis de nombreux trimestres désormais : le développement suivi de la maîtrise des charges sont largement en tête, tandis que l’investissement et le recrutement se maintiennent loin derrière.
Nous estimons donc que la France est bien engagée dans un cycle positif, qui devrait se consolider et durer. Il ne faut toutefois pas se tromper sur le niveau de croissance à attendre : entre 1 % et 1,5 %, la France se situera dans la...
