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Bilan 2020

Financement : les marchés ne connaissent pas la crise

Publié le 31 décembre 2020 à 10h44

Arnaud Lefebvre et Thomas Feat

Frappées par une crise aussi violente qu’inattendue, les entreprises françaises ont cherché l’an dernier à sécuriser leur trésorerie à tout prix. Rassurés par les dispositifs de soutien publics mais aussi par les injections massives de liquidités effectuées par les banques centrales, les banques commerciales et les investisseurs ont largement répondu à leurs attentes, ce qui s’est traduit par une hausse sensible des montants empruntés sur les marchés actions, obligataire et de la syndication de crédit. Mises en suspens durant le deuxième trimestre, les opérations de fusions-acquisitions ont quant à elles redécollé lors du second semestre.

Emissions obligataires - Les volumes atteignent des sommets

Sur le segment du marché obligataire en euros dédié aux entreprises non financières, les années se suivent et se ressemblent. «Après une année 2019 exceptionnelle en termes de volumes, le record a été pulvérisé l’an dernier», constate Félix Orsini, responsable des marchés de capitaux de dette chez Société Générale CIB. Près de 440 milliards d’euros ont en effet été levés par les émetteurs de toutes nationalités appartenant à la catégorie investment grade en 2020, contre 375 milliards et 270 milliards au cours des deux années précédentes. Un dynamisme auquel les sociétés françaises ont grandement participé puisqu’elles ont emprunté 95 milliards d’euros l’an dernier, soit 30 % de plus en comparaison du pic historique de 2019 !  

Un effet BCE

Après un début d’année marqué par une activité classique, autour de 30 milliards d’euros par mois collectés en janvier et février sur le marché euro, le mois de mars a constitué un tournant. En raison des craintes des investisseurs provoquées par l’arrivée de la pandémie en Europe, les coûts de financement ont d’abord fortement augmenté, la marge moyenne des émetteurs investment grade ayant quasiment triplé. «Hormis quelques opérations, comme celle lancée par Danone le 11 mars, le marché s’est quasiment fermé durant les trois premières semaines», rappelle Félix Orsini. Mais grâce à l’intervention de la BCE, qui a annoncé le 18 mars le déploiement d’un programme de rachats d’actifs d’urgence (PEPP) de 750 milliards d’euros (il sera ensuite porté à 1 850...

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