En partenariat avec Option Droit & Affaires, Option Finance organise la semaine du Restructuring consacrée à l’actualité des restructurations. Les acteurs du restructuring et du financement feront le point sur la situation économique et sur les risques de défaillances d’entreprises ; ils vous présenteront leurs visions ainsi que les solutions qu'ils fournissent aux entreprises en difficulté.
- ÉPISODE 1 : Crise ou transition ? Panorama des restructurations en 2025
- ÉPISODE 2 : Prévention : l’amiable comme outil d’anticipation des difficultés
- ÉPISODE 3 : Procédures collectives : comment mieux naviguer en temps de crise ?
- ÉPISODE 4 : LBO en crise : quelles stratégies de liability management ?
- ÉPISODE 5 : Supply chain fragilisée : quelles passerelles entre industries en reconversion et industries en besoin ?
ÉPISODE 1 : Crise ou transition ? Panorama des restructurations en 2025
Face au maintien d’un plateau élevé de défaillances, les prochains mois s’annoncent déterminants pour les entreprises françaises.
35 130. Soit le nombre de procédures collectives au cours du premier semestre 2025 selon les dernières données du CNAMJ. Le rattrapage post-Covid, les tensions géopolitiques, des taux d’intérêt élevés ainsi que la transformation des modes de consommation expliquent ce chiffre selon Oumnia Alaoui, rapporteur au CIRI.
L’amiable en hausse
Le tableau n’est selon elle toutefois « pas tout noir » : « Le nombre de défaillances est à ramener au nombre de créations d’entreprises. Nous avons un tissu productif en France qui reste dynamique. » Le phénomène s’accompagne d’une montée en puissance des procédures amiables, dont les conciliations, en hausse de 18 % au premier semestre 2025. « C’est un reflet du contexte macro-économique, mais également une prise de conscience des dirigeants de l’efficacité de ces procédures » estime Oumnia Alaoui avant d’évoquer une plateau toujours haut des saisines au CIRI – une soixantaine en 2024 –, notamment dans les secteurs de l’industrie, du retail et du médico-social. Sur le terrain judiciaire, Sylvain Lupescu, vice-président du tribunal des activités économiques de Nanterre, observe une baisse des liquidations (-12 %) mais un net rebond des redressements (+30 %). Les procédures préventives se généralisent, avec un « taux d’acceptation proche de 90 % » et une réussite oscillant entre 60 et 80 %.
Instrument d’adaptation
Du côté des entreprises, la problématique du refinancement domine. « Le marché de la revente n’est pas si fluide » note Céline Domenget-Morin, associée chez Weil Gotshal & Manges...