Alors que le Royaume-Uni ou l’Allemagne avaient vu leur marché des introductions en Bourse redécoller dès la fin de 2012, la France a longtemps attendu les opérations marquantes qui signeraient une reprise des nouvelles cotations. Les introductions, à l’automne 2013, de Numericable et Tarkett, qui ont réalisé les deux plus grosses levées de fonds depuis la crise des subprimes – respectivement 750 millions et 460 millions d’euros – semblent enfin avoir réveillé le marché primaire actions. De l’avis général des banquiers-conseils, 2014 s’annonce même particulièrement dynamique. «Alors qu’il n’y avait eu aucune introduction en Bourse significative au premier trimestre 2013, une a déjà eu lieu depuis le début de l’année, et plusieurs sont en préparation», souligne Jean-Michel Berling, responsable equity capital markets chez Crédit Agricole CIB. L’entrée en Bourse de la société d’ingénierie GTT (218 millions d’euros de chiffre d’affaires), avec 620 millions d’euros cédés sur le marché par Total et le fonds Hellman & Friedman début mars, devrait être la première d’une longue série d’opérations d’envergure similaire.

Spie, Elior, Atos Worldline, Alstom Transport, Euronext, Europcar ou encore Coface sont aussi attendues sur le marché au cours du premier semestre et devraient placer plus de 500 millions d’euros chacune. Les opérations concernant des petites et moyennes capitalisations ne sont pas non plus en reste, et plus particulièrement le segment des start-up actives dans les...