Affichant pour la plupart de solides bilans, les sociétés non financières européennes devraient profiter de l’accélération de la reprise économique cette année pour renforcer leur profil de crédit. Une situation qui devrait entraîner une amélioration des notations délivrées par les agences.
L’année démarre sous les meilleurs auspices pour les grandes entreprises et les ETI européennes. Qu’il s’agisse de Standard & Poor’s, Moody’s, Fitch Ratings ou encore Scope Ratings, les agences de notation sont en effet unanimes : tous les voyants sont au vert pour les corporates du continent, en particulier français. «2018 devrait s’inscrire dans la même lignée que l’exercice précédent, marqué par un environnement financier porteur et par de solides performances opérationnelles de la part des sociétés non financières», prévient Alex Griffiths, group credit officer global corporates chez Fitch Ratings. De quoi soutenir, selon les analystes, une amélioration des marges et des résultats et, par là même, des actions positives sur de nombreuses notations.
Une balance dégradations/relèvements de notes plus favorable
Il faut dire que les émetteurs sont dans l’ensemble déjà sortis renforcés de 2017. «Face à l’embellie de la conjoncture économique, qui s’est notamment traduite en France par la remontée de l’indice de confiance des ménages à son plus haut niveau depuis 2008, les entreprises que nous notons ont vu leurs marges continuer de se renforcer», observe Guillaume Léglise, analyste crédit chez Moody’s. Tous secteurs d’activité confondus, la marge d’Ebitda moyenne a atteint 20,5 % en Europe à la fin du troisième trimestre d’après Fitch Ratings, contre 19,6 % un an plus tôt. En outre, les bilans ont gagné en robustesse, en dépit d’une augmentation des leviers d’endettement. «Certes, ce ratio a retrouvé à fin juin 2017 son plus haut niveau...
