Avec le développement des banques en ligne, l’obligation de connaissance des clients devient plus compliquée à remplir, ces dernières ne pouvant pas les rencontrer physiquement. Une situation qui conduit à une multiplication des chèques sans provision et des emprunts non remboursés.
Sur l’annonce en ligne, l’appartement à louer comblait toutes les attentes : il n’y avait plus qu’à transmettre un dossier de candidature avant de le visiter. Copie de la carte d’identité, des fiches de paie, des avis d’imposition… Tous les documents demandés par ce propriétaire exigeant sont envoyés. Sauf qu’en réalité, ce dernier n’est nullement propriétaire et que l’appartement de rêve n’existe pas. Il s’agit en fait d’un escroc cherchant à obtenir les pièces justificatives de ce locataire potentiel pour en usurper l’identité. Muni de ces fichiers numérisés, il lui suffira alors d’ouvrir un compte auprès d’une banque en ligne au nom de la victime pour obtenir soit un emprunt qu’il ne remboursera jamais, soit un chéquier dont il se servira pour signer un chèque sans provision. En parallèle, la personne dont l’identité a été usurpée se retrouve interdite bancaire pendant plusieurs mois.
Alors que le nombre de clients de banques en ligne ne fait que croître et dépasse à ce jour les deux millions, ce type de fraude tend à se multiplier. «D’après le rapport 2016 du médiateur bancaire, une dizaine de dossiers de saisine ont concerné des cas d’usurpation d’identité liées à de fausses annonces de logement à louer, tous auprès de banques en ligne, relève Paul Loridant, médiateur bancaire auprès de la Fédération bancaire française (FBF).Ce procédé est nouveau car nous ne l’avions pas observé dans cette ampleur en 2015.»
Un devoir de vigilance
D’autres fraudeurs vont encore plus loin, en construisant une...