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Interview - Pierre Reboul, associé du secteur banque/finance, Eurogroup Consulting

«Les BFI françaises n’ont pas encore fait leur révolution industrielle»

Publié le 19 avril 2019 à 17h10

Propos recueillis par Arnaud Lefebvre

«Supprimer des postes peut certes contribuer à alléger la masse salariale, mais il ne s’agit là que d’optimisation basique.»

Au cours des derniers jours, plusieurs banques françaises ont fait état de réductions d’effectifs plus ou moins importantes au sein de leurs activités de financement et d’investissement (BFI), à l’instar de Société Générale et du Crédit Agricole. Alors que ces suppressions de postes interviennent après un exercice 2018 difficile en termes de résultats, faut-il s’attendre à de nouvelles annonces de ce type dans les prochains mois ?

Cette perspective, qui prévaut plus largement pour les BFI européennes, est assez plausible. Depuis plusieurs années, l’écart de compétitivité entre elles et leurs concurrentes américaines ne cesse de croître, au profit de ces dernières, qui cotent deux fois environ le «price to tangible book value» des européennes. En cause : une structure de coûts mal maîtrisée. Même s’il s’explique par plusieurs facteurs, ce constat tient en grande partie à la pression réglementaire croissante en Europe, d’une part, et à la manière dont les BFI locales gèrent leurs fonctions supports, d’autre part. Un exemple : la conformité. Echaudées par des dysfonctionnements d’ampleur (affaire Kerviel…) et/ou des sanctions significatives pour le non-respect des règles en vigueur, principalement appliquées de l’autre côté de l’Atlantique (amende de près de 9 milliards de dollars acquittée par BNP Paribas en 2014, par exemple), elles emploient en moyenne, pour celles qui sont contrôlées par le superviseur américain, près de 2...

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