Peu dynamique depuis fin 2020, le marché des obligations convertibles suscite un regain d’intérêt depuis le second semestre dernier sous l’effet de la remontée des taux d’intérêt et du rebond des cours boursiers de nombreux émetteurs. Après l’émission inaugurale de Spie début janvier, d’autres entreprises, notamment françaises, envisagent sérieusement de recourir à ce mode de financement.
2023 sera-t-elle l’année des obligations convertibles ? Après un exercice 2021 et huit premiers mois de 2022 difficiles, les spécialistes des marchés actions semblent y croire. « Alors que le début du premier trimestre est traditionnellement assez calme en raison des périodes de black-out préalables à la publication des résultats annuels des émetteurs, le compartiment equity-linked a déjà enregistré une activité soutenue en Europe, se réjouit Jose Antonio Gagliardi, responsable de la syndication actions chez Société Générale. Les entreprises sont actuellement nombreuses à s’y intéresser, ce qui est de bon augure pour la suite. »
«Alors que le début du premier trimestre est traditionnellement assez calme en raison des périodes de black-out préalables à la publication des résultats annuels des émetteurs, le compartiment equity-linked a déjà enregistré une activité soutenue en Europe.»
Une émission de 400 millions d’euros pour Spie
Après un quatrième trimestre 2022 marqué par un regain d’opérations, dont plusieurs concernaient des sociétés françaises (Neoen, Ubisoft, Elis et Air France-KLM), le segment européen des obligations convertibles s’est rouvert cette année avec la primo-émission d’un emprunteur… hexagonal, en l’occurrence Spie. Le 10 janvier, le groupe spécialisé dans les services multitechniques dans les domaines de l’énergie et des communications a en effet levé 400 millions d’euros à échéance 2028. D’autres émetteurs étrangers l’ont depuis imité, à l’image de l’entreprise d’armement allemande Rheinemetall (1...