La filière sport attire elle aussi des start-up qui développent des technologies innovantes. Toutefois, ce secteur est encore peu couvert en France par les investisseurs privés et publics, restant avant tout financé par des fonds spécialisés.
Dans la foulée des jeux Olympiques, la sportech française a marqué des points au sein de l’écosystème des jeunes entreprises innovantes. Sur la seule année 2024, le secteur, à la croisée entre la tech et le sport (voir encadré), a levé des montants qui ont plus que doublé par rapport à l’année précédente (+147 %) pour atteindre 79 millions d’euros, selon une récente étude du collectif SporTech FR en collaboration avec Deloitte. Mais si les progrès sont notables, les financements réunis restent encore très inférieurs aux besoins du secteur. Les sportechs souffrent en effet encore d’une faible visibilité auprès des investisseurs, en raison notamment de leur positionnement à cheval entre plusieurs secteurs économiques.
« Ces entreprises détectent un besoin dans le secteur du sport et développent une technologie pour répondre à ce besoin, explique Maryam Bini, membre du bureau de la SporTech et fondatrice de la start-up Haomah, qui développe des textiles innovants pour fabriquer des vêtements de sport menstruels. Elles se situent souvent à la croisée de l’industrie et du sport. » Nombre de sportechs relèvent de la deeptech parce qu’elles développent un produit qui utilise l’intelligence artificielle (près de 70 % des start-up sondées). L’application IA d’Ochy, par exemple, permet d’analyser la posture de l’utilisateur pendant la course et la marche. L’entreprise bretonne revendique, grâce à son système, une augmentation de 10 % des performances des coureurs amateurs qui préparent un marathon.