Confinement oblige, les véhicules d’entreprise ont très peu roulé ces dernières semaines. Pour les gestionnaires de flotte, la situation n’a toutefois pas été de tout repos. «Nous avons été confrontés à différentes problématiques pendant ces deux mois de confinement, témoigne ainsi Eric Bouis, directeur des services généraux et achats du groupe Quartus Immobilier. Les constructeurs automobiles ayant arrêté de prendre nos commandes, nous n’avons pas pu lancer nos demandes pour remplacer nos véhicules arrivés en fin de contrat de location longue durée ou nos véhicules en location moyenne durée attribués aux nouveaux collaborateurs. Nous avons une commande d’une vingtaine de véhicules en attente et le coût généré par ce retard pourrait s’élever à 50 000 euros.» Une situation imputable notamment au coût mensuel des véhicules en location moyenne durée et aux véhicules que les collaborateurs qui ont démissionné de l’entreprise pendant la période de confinement n’ont pu restituer à temps. 

Ce cas de figure est loin d’être isolé. «Pendant la période de confinement, la production des véhicules chez les constructeurs était à l’arrêt, rappelle François Piot, président d’Arval Mobility Observatory. Même si les commandes passées avant le début de la crise restent valables, les livraisons vont fatalement prendre du retard, correspondant au moins aux deux mois de confinement et peut-être davantage en fonction du redémarrage des sites de production, ce qui entraîne un décalage dans les renouvellements en cours.»