Le métier de dépositaire, chargé du contrôle en conformité des fonds, est en pleine mutation avec l’arrivée de nouveaux outils reposant sur l’intelligence artificielle. L’identification des contraintes d’investissements, que doivent respecter les organismes de placement collectif, est particulièrement recherchée par les institutions financières.
Au sein des institutions financières, le métier de dépositaire d’organismes de placement collectif (OPC) possède deux principales missions : d’une part, conserver les actifs détenus par les fonds, et d’autre part, s’assurer de la régularité des décisions d’investissement de ces OPC. Cette seconde fonction correspond au contrôle en conformité des fonds : « Pour cette partie de surveillance, nous nous appuyons sur un très grand nombre d’informations qui nous viennent des administrateurs de fonds, des acteurs liés aux fonds, mais aussi de données tierces sur les marchés, explique Thomas Durif, chief data officer au sein de BNP Paribas Securities Services. Nous nous assurons de la conformité des investissements des fonds avec la réglementation française et européenne, mais aussi avec les contraintes statutaires décrites dans les prospectus des fonds. »
En effet, ces prospectus sont des documents que les gestionnaires de fonds sont légalement contraints de publier et ayant pour but d’informer avec clarté les investisseurs de la nature et des caractéristiques du fonds dans lequel ils souhaitent investir. Ainsi, le prospectus identifie par exemple la politique d’investissement, les frais pour l’investisseur ou encore les acteurs qui participent à la vie des OPC.
Cependant, ce document, écrit en langage naturel, varie fortement selon les différents OPC : « Le format, la longueur, les catégories ne sont pas uniformisés, précise Thomas Durif. Selon le pays d’origine des fonds, la langue...
