Alors que les entreprises tendent à digitaliser de plus en plus la gestion du recouvrement de leurs créances, les technologies d’intelligence artificielle renforcent l’efficacité des solutions déjà proposées, permettant d’automatiser largement les opérations.
Aujourd’hui en France, 31 % des entreprises seraient en tension de trésorerie (Baromètre du cash, DFCG, meelo, Creditsafe, octobre 2025). « Les entreprises continuent de porter un poids de dette important, en particulier celles qui avaient souscrit un PGE, analyse Romain Charret, directeur commercial d’Infolegale. Elles pâtissent également d’une consommation des ménages qui diminue et plus globalement d’une croissance économique atone. Une tendance que l’incertitude politique actuelle et les interrogations autour du budget 2026 pour la France ne devraient pas arranger. »
Dans ce contexte, les entreprises cherchent avant tout à optimiser leurs ressources, freinant investissements et recrutements, mais aussi à faire de la rétention de cash en allongeant leurs délais de paiement. « Près de la moitié des entreprises paient leur facture à plus de 45 jours, déclare à ce sujet Philippe Gangneux, DAF de Sidetrade. Ces retards ne font qu’augmenter depuis plusieurs mois. » Selon l’enquête Coface sur les délais de paiement et défaillances d’entreprises publiée fin octobre, 86 % des entreprises interrogées déclarent ainsi avoir subi des retards de paiement, un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes. D’autre part, plus de la moitié des entreprises rapportent que ces retards sont désormais plus fréquents qu’auparavant. « Avec des retards plus fréquents, les comportements de paiement se détériorent clairement, mais c’est surtout leur impact sur la trésorerie des entreprises qui...