Premium

Bilan des marchés

M&A : où sont passés les méga-deals ?

Publié le 5 janvier 2024 à 8h30

Joffrey Marcellin    Temps de lecture 5 minutes

Malgré l’allant de certains corporates, l’apathie des fonds de private equity et l’absence d’opérations de grande envergure ont fait plonger le marché des fusions-acquisitions à son plus bas niveau depuis 2013.

Le marché français du M&A a connu des jours meilleurs. Après une année 2021 exceptionnelle, la situation s’est tendue à la mi-2022, le montant global des opérations impliquant une contrepartie française ayant finalement chuté de 46 % sur l’ensemble de l’année à 156 milliards de dollars (147 milliards d’euros). La chute s’est poursuivie en 2023, avec un nouveau recul de 20 % du marché des fusions-acquisitions, tombé à 125,6 milliards de dollars selon Refinitiv.

Cette apathie du marché s’explique avant tout par un contexte macroéconomique défavorable. « Les taux d’intérêt sont montés très rapidement, sur une période très courte, ce qui a bouleversé tous les modèles et a rendu plus délicats les exercices de valorisation pour les opérations de M&A, indique Anne Hiebler, responsable mondiale des fusions et acquisitions au sein du département global investment banking de Crédit Agricole CIB. En outre, la situation d’incertitude sur le plan géopolitique a incité les investisseurs à la prudence. »

Le dynamisme vain de certains corporates

Cette situation a affecté en premier lieu les méga-deals. « Si le segment des opérations de 1 à 5 milliards a bien résisté, les deals supérieurs à 5 milliards ont quasiment disparu, car l’exécution d’opérations d’une telle ampleur s’est avérée plus complexe et risquée en 2023 », estime Patrick Perreault, co-responsable fusions-acquisitions du groupe Société Générale. Seuls les rachats des activités italiennes d’Iliad par Vodafone (7,2 milliards de dollars) et des activités logistiques de...

À lire également

BILAN DES MARCHÉS

Premium Marchés actions : les introductions en chute libre

Dans la lignée de 2022, les montants des introductions en Bourse et des augmentations de capital se…

Pol-Malo Le Bris OPTION FINANCE 05/01/2024

BILAN DES MARCHÉS

Premium Crédits syndiqués : la production pénalisée par une faible demande

Sur l’ensemble de l’année, les montants empruntés sous la forme de crédits syndiqués ont reculé…

Arnaud Lefebvre OPTION FINANCE 05/01/2024

BILAN DES MARCHÉS

Premium Obligations corporate : un net rattrapage après la chute de 2022

Si le volume d’émissions obligataires corporate en euros a nettement progressé en 2023,la hausse a…

Ivan Best OPTION FINANCE 05/01/2024

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Les dernières Lettres Professionnelles

CMS Francis Lefebvre

Acquérir une entreprise en devenir

mars 2024

PWC SOCIÉTÉ D'AVOCATS

Pilier 2 : une réalité mondiale… encore en construction

février 2024

Voir plus

A lire également

Actualité

Premium Matières premières  - Le calme avant la (nouvelle) tempête

L’heure semble être à l’accalmie sur les marchés de matières premières, les prix étant revenus à…

Ivan Best OPTION FINANCE 13/07/2023

Lire la suite

Dans la même rubrique

Abonnés Comment les entreprises se préparent à la facturation électronique

Si le niveau de préparation des entreprises à la réforme instaurant la facturation électronique...

Abonnés Les émetteurs non notés se réduisent comme peau de chagrin

Atone ces deux dernières années, le segment obligataire public dédié aux entreprises non notées...

Abonnés Comment Apsys s'est organisé pour faire face à la crise

A la fois foncière et promoteur immobilier, Apsys est parvenu à traverser 2023, une année noire pour...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…