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Rémunération

Management packages : ce qui reste possible

Publié le 24 février 2023 à 14h30

Ivan Best    Temps de lecture 14 minutes

En incitant le fisc à requalifier en salaires les rémunérations liées à des management packages, le Conseil d’Etat a compliqué le montage des LBO. De nombreuses pratiques sont désormais exclues. Pour autant, le flux de nouveaux management packages ne s’est pas tari. Des dispositifs, comme les stock-options ou les distributions d’actions gratuites, reviennent en force.

Après que le Conseil d’Etat a, en juillet 2021, requalifié d’un point de vue fiscal et social les management packages, assimilant à une rémunération salariale ces mécanismes d’intéressement des managers sous forme de participation au capital, le secteur du LBO a placé ses espoirs dans une intervention législative. Pour éviter la taxation à l’impôt sur le revenu et surtout l’assujettissement aux charges sociales de ces gains en capital, il aurait suffi d’un amendement au projet de loi de finances de 2022 ou à celui de 2023. Un amendement qui aurait inscrit dans la loi que les management packages sont imposés comme toute plus-value sur titre, sous le régime du prélèvement forfaitaire unique (PFU, au taux de 30 %). Le Conseil d’Etat n’aurait pas pu s’opposer à cette évolution : s’il juge en effet de la conformité des textes réglementaires et des pratiques administratives aux lois, il n’est pas en mesure, en revanche, de contredire ces dernières.

Mais, en dépit du lobbying des fonds et de leurs conseils, qui ont su rallier des députés à leur cause, aucun amendement en ce sens n’a été adopté, pas plus à l’automne 2021, quand a été discuté le projet de loi de finances pour 2022, que fin 2022, pour la loi de finances 2023. Le gouvernement, qui a la haute main sur les débats budgétaires à l’Assemblée nationale, n’a pas voulu faire droit à ces demandes.

De plus en plus de salariés concernés par les management packages

Non seulement le flux de management packages ne s’est pas tari, mais « un nombre croissant de salariés sont intégrés dans ces opérations, note Nicolas Meurant, associé chez Deloitte Société d’Avocats. Cela va du top management jusqu’aux n-1, n-2, n-3… Nous avons vu des LBO avec parfois plus de 100 managers impliqués ».

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