Habitué à se financer à travers l’émission d’Oceane, Maurel & Prom vient de réaliser son premier placement d’Ornane. Un produit qui, à la différence du précédent, lui permet de limiter la dilution potentielle de ses actionnaires.
Les obligations avec option de conversion en actions nouvelles ou existantes (Oceane) sont-elles en train de passer de mode ? Alors que ce produit a longtemps été le plus populaire de la gamme des titres convertibles, les émissions d’obligations remboursables en numéraire et en actions nouvelles et existantes (Ornane) se multiplient depuis l’année dernière. Après Orpea, Econocom, Capgemini ou encore Pierre et Vacances-Center Parcs, c’est désormais au tour de Maurel & Prom (580,3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013) de succomber à l’attrait de cet outil. Le groupe parapétrolier a ainsi levé, le 9 juin dernier, 253 millions d’euros à échéance juillet 2019 sous cette forme. Lors de ses deux précédents appels au marché, en 2009 puis en 2010, il avait opté pour des… Oceane.
Un coût identique à celui des Oceane
Alors que le cours boursier de Maurel & Prom a peu progressé depuis un an (+ 3,5 %), la direction financière souhaitait avant tout limiter l’impact dilutif des obligations convertibles. A la différence des Oceane, les Ornane permettent à l’émetteur, même si les investisseurs demandent la conversion des titres en actions, de rembourser le capital en numéraire, seul le solde faisant l’objet d’un paiement en titres. Une modalité intéressante, d’autant qu’elle n’entraîne pas de surcoût. «Alors que l’Ornane et l’Oceane sont deux produits offrant des conditions identiques en termes de montant émis, de durée d’emprunt ou de rémunération versée, l’Ornane permet en plus de limiter la dilution potentielle des...