Poursuivant sa mue, Quadient (ex-Neopost) table sur l’entrée en vigueur de la facture électronique obligatoire pour se développer sur le marché européen des logiciels d’automatisation destinés aux directeurs financiers. Dans ce but, l’entreprise a racheté la plateforme Serensia.
Le Français Quadient (ex-Neopost, coté sur Euronext Paris) place ses pions pour anticiper l’arrivée de la facture électronique. Ainsi, début juin 2025, l’entreprise rachetait Serensia, plateforme française de facturation électronique, immatriculée plateforme agréée (PA) par l’Etat. L’opération a été bouclée en trois mois. « Nous avons sourcé le deal en interne avec notre équipe de M&A corporate development et c’est passé comme une lettre à la poste », s’amuse Geoffrey Godet, directeur général de Quadient. Cela tombe bien, c’est la spécialité historique du groupe. A l’origine dédié à la logistique et au traitement du courrier, Quadient se concentre désormais sur l’automatisation intelligente des processus métiers (BPA), notamment financiers. « Nous intervenons déjà sur tout le cycle de vie des factures d’entreprise : entrantes, sortantes, suivi des paiements, etc., explique Geoffrey Godet. Nous automatisons le traitement de la livraison du courrier physique dans les entreprises, qui sert principalement un but transactionnel : factures, bons de commande, contrats, etc. »
Une volonté d’automatiser les processus financiers
En effet, le courrier professionnel contient essentiellement des documents financiers. Avec la technologie API de Serensia, Quadient dispose désormais d’un accès certifié au réseau européen Peppol (Pan-European Public Procurement Online). De quoi embrasser avec confiance les échéances réglementaires à venir : le projet de réglementation ViDA (TVA numérique) ou encore la facturation numérique qui arrive peu à peu...