En 2006, plus d’un quart des directeurs financiers du CAC 40 étaient issus de l’ENA. Aujourd’hui, ils ne sont plus que… trois. Le chiffre peut paraître anecdotique, il n’en illustre pas moins le changement de profil radical qui s’est opéré, en une dizaine d’années, chez les grands argentiers des principaux groupes français. Un changement déjà perceptible dans la précédente étude consacrée au sujet par Option Finance en 2016. En dépit des modifications intervenues depuis dans la composition de l’indice et au sein des entreprises elles-mêmes – 75 % des directeurs financiers ont été renouvelés et 58 % sont en poste depuis trois ans ou moins –, la « radiographie » actuelle confirme les évolutions qui se dessinaient alors.

Des formations plus variées<br/>La première concerne le caractère de plus en plus international des profils, reflet de celui des entreprises. La part des directeurs financiers étrangers en est une bonne illustration. En cinq ans, elle est passée de 22 à 25 % (15 % en 2009). Une partie de ce mouvement résulte des fusions opérées entre groupes cotés, comme chez Stellantis et EssilorLuxottica. Mais il s’observe aussi pour des nominations plus classiques : Danone, Saint-Gobain et Schneider ont ainsi fait appel pour la première fois à des professionnels non français.<br/>Conséquence logique de cette évolution, les formations sont plus diverses que par le passé. L’ENA, HEC et Polytechnique, qui concentraient il y a quinze ans 70 % des profils, puis 33 % en 2016, n’en...