Afin de refinancer l’acquisition de Borsa Italiana, bouclée fin avril, Euronext vient de lever 4,2 milliards d’euros. Soucieux de maintenir sa notation dans la catégorie investment grade, l’opérateur boursier a opté pour un montage combinant dette et fonds propres. Deux volets sur lesquels il a émis à des conditions très favorables.
Euronext n’a pas perdu de temps pour refinancer le rachat de Borsa Italiana, pour un montant avoisinant 4,4 milliards d’euros. Alors que l’opérateur boursier a finalisé cette acquisition le 29 avril, il lui a fallu moins de deux semaines pour lever 3,6 milliards d’euros sur les marchés de capitaux. « C’est une véritable prouesse d’avoir bouclé ce financement en si peu de temps, d’autant plus qu’il n’a mobilisé que cinq personnes au sein de nos équipes », se réjouit Giorgio Modica, directeur financier d’Euronext Group.
Des discussions avec S&P
Il est vrai que les réflexions ont débuté très tôt. « Nous avons commencé à travailler sur le montage financier dès qu’Euronext a appris que le London Stock Exchange, alors actionnaire du groupe Borsa Italiana, pourrait céder cet actif, indique Giorgio Modica. C’était au milieu de l’été 2020. »
En parallèle des discussions avec ses partenaires bancaires en vue de mettre en place un prêt-relais, l’opérateur s’est ainsi rapproché des analystes de l’agence de notation S&P, qui suit l’émetteur depuis 2016 et lui attribuait, jusqu’alors, une note A-, dans le haut de la catégorie investment grade. « Compte tenu de la taille de l’acquisition, nous avons très rapidement arrêté le principe d’un financement mixte, avec une partie en fonds propres et une partie en dette, signale Giorgio Modica. Avant de positionner le curseur entre les deux, nous voulions examiner avec les équipes de S&P différents scénarios, notre objectif consistant à conserver in fine un rating...
