Rexel vient de réaliser sa première émission d’obligations à dimension ESG. Effectuée dans un format « sustainability-linked », celle-ci a été sursouscrite près de sept fois, permettant au groupe de se financer au taux le plus bas de son histoire.
Rexel succombe à son tour à la mode des financements durables. Fin avril, la société spécialisée dans la distribution de matériels électriques (12,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020) a levé 300 millions d’euros sous la forme d’obligations de type sustainability-linked (SLB). Si l’intérêt croissant manifesté par les investisseurs pour la dette ESG a pesé dans la décision de la direction financière de réaliser cette opération, un autre paramètre a joué. « Alors que la transition énergétique est au cœur des enjeux de notre secteur, nous avons très tôt mis en œuvre des initiatives à dimension durable : installation de panneaux photovoltaïques dans nos sites logistiques, verdissement de nos flottes automobiles, mesure de nos émissions de CO2, définition d’objectifs ambitieux en matière de développement durable, etc., explique Laurent Delabarre, directeur financier. Dans ce contexte, il nous paraissait logique que ces engagements se reflètent, un jour, dans notre structure de financement. »
Un outil flexible
Le choix des équipes s’est rapidement porté sur un SLB. « A la différence des obligations vertes, par exemple, cet instrument permet à l’entreprise d’utiliser les fonds levés comme elle l’entend, poursuit Laurent Delabarre. Dans la mesure où nous souhaitions rembourser par anticipation une souche obligataire existante, il était parfaitement adapté à nos besoins. » Profitant d’un environnement de marché favorable, Rexel a officiellement enclenché le processus fin février. « Bien que...
