Premium

Notation

Sanofi innove en choisissant Scope Ratings

Publié le 6 octobre 2017 à 10h57    Mis à jour le 6 octobre 2017 à 17h07

Thomas Feat

Le groupe pharmaceutique est la première grande entreprise française non financière à solliciter une petite agence européenne. Une décision motivée par des considérations méthodologiques et tarifaires.

C’est une première pour une entreprise industrielle française cotée. Sanofi, l’une des plus importantes capitalisations de l’Hexagone, a récemment choisi l’agence allemande Scope Ratings AG pour établir sa troisième notation de crédit globale, aux côtés de S&P et Moody’s. Jusqu’à présent, certaines grandes entreprises françaises non financières avaient déjà eu recours aux petits acteurs de la notation, mais cette démarche s’inscrivait systématiquement dans un cadre spécifique. Renault et Orange, par exemple, ont sollicité des ratings auprès d’agences japonaises lors d’émissions d’obligations libellées en yens, dites «samouraï».

Une évolution réglementaire

Le rapprochement de Sanofi et Scope Ratings découle en premier lieu d’une évolution de la loi européenne. Depuis 2013, date de publication d’un nouveau règlement (n° 462/2013) visant à déconcentrer un marché trusté par S&P, Moody’s et Fitch, les entreprises ayant recours à deux spécialistes de la notation de crédit doivent envisager de faire appel à un troisième prestataire détenant moins de 10 % de parts de marché. Libre à elles de refuser mais, dans ce cas, leurs raisons doivent être documentées chaque année auprès de l’AMF. En 2015, les petites agences homologuées par l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) comptaient pour seulement 7 % du marché européen de la notation de crédit.

«Poussés par cette contrainte juridique, nous nous sommes intéressés de plus près aux petits évaluateurs, rapporte Jean Fauquier, responsable des marchés de...

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Premium La RSE, toujours plus au cœur de la relation banque/entreprise

Après avoir commencé par fournir des solutions de financement à dimension durable, les banques ne...

Premium Crédit-bail mobilier : pourquoi les entreprises s’en écartent

En 2025, dans un contexte économique incertain, les entreprise hésitent à s’engager dans des...

Premium Cyberfraude : les PME-ETI doivent rattraper leur retard

En 2025, les entreprises françaises sont de plus en plus confrontées au risque de cyberfraude qui se...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…